Responsable de l’axe : Sylvie Marchand (céramologue, Ifao / CFEETK)
Collaborateurs : Florie Pirou (dessinatrice, CFEETK-CNRS), Aisha Montaser (MoTA)
Inverventions :
— Étude du mobilier archéologique issu des fouilles du CFEETK
— Projet de recherche :
Inventaire archéologique du mobilier céramique du temple d’Amon de Karnak avant le Nouvel Empire
Présentation du précédent programme : étude des céramiques ptolémaïques dans la région thébaine (2013-2015)
Resposanble : Romain David (CFEETK – LabEx ARCHIMEDE)
Collaboration institutionelle : LabEx ARCHIMEDE (ANR-11-LABX-0032-01)
Les fouilles archéologiques passées ou en cours ont livré un nombre considérable de matériel, et particulièrement du mobilier céramique de différentes périodes. L’abondance des tessons issus d’occupations ptolémaïque et romaine, découverts lors des travaux de terrain les plus récents à Karnak, doit être traitée intégralement afin d’analyser l’évolution des productions de céramiques au cours de ces périodes charnières où l’Égypte était intégrée au monde méditerranéen. Ce programme a été rendu possible par le soutien financier du LabEx Archimede – ANR-11-LABX-0032-01 de l’Université de Montpellier 3 (CNRS UMR 5140). Les études des céramiques ainsi que de l’ensemble du matériel archéologique provenant de différentes fouilles menées ces dernières années vont être poursuivies pour publication.
Un workshop international (“Theban Ceramics in Hellenistic Context”) consacré aux productions thébaines de la période ptolémaïque s’est tenu à Louqsor en septembre 2014.
De plus, les divers types de matériaux utilisés dans les processus de construction nécessitent de plus amples analyses : d’une part, ils sont d’un intérêt particulier dans la compréhension des méthodes de construction employées dans l’Égypte ancienne et, d’autre part, une meilleure connaissance de leur nature permet de mieux les restaurer. Une recherche sur l’emploi du granite a fait l’objet d’une thèse de doctorat et d’autres études, notamment sur l’analyse des mortiers antiques, seront menées par le CFEETK.
Céramique tardives d’Egypte (IVe s. av. n.è.-VIIe s.), entre tradition et acculturation. L’exemple des sites de Karnak et d’Ermant
Programme « Investissement d’Avenir » ANR-11-LABX-0032-01 Labex ARCHIMEDE, CNRS USR 3172-CFEETK, CNRS UMR 5140-univ. Montpellier 3.
Le programme d’étude des céramiques tardives d’Égypte a été retenu dans le cadre du premier appel à projet du LabEx Archimede, au sein de l’axe « Identités : Contacts de cultures et formes d’acculturation en Méditerranée ».
Institutions associées : Ministère d’État des Antiquités égyptiennes, CNRS UMR 8167, IFAO
Membres associés au projet : R. David (LabEx Archimede, chargé du projet), Chr. Thiers (USR 3172-Cfeetk), M. Boraik, S. El-Masekh, M. Naguib (MEA-Cfeetk), C. Defernez (UMR 8167), N. Licitra (univ. Paris-Sorbonne), S. Marchand (Ifao)
À partir d’une abondante documentation issue des fouilles conduites à Karnak et à Ermant, il propose une analyse des processus d’acculturation et des phénomènes de survivance de la culture égyptienne, alors que le pays est sous la domination grecque et romaine. Le matériel céramique tardif si abondamment rencontré à Karnak et dans la vallée thébaine reste encore peu connu : l’originalité de son faciès, bien souvent différent de celui observé dans le Delta égyptien, n’a été que très peu abordé. Toutefois, les récentes investigations archéologiques menées à Karnak (temple de Ptah, temple d’Osiris Coptite, trésor de Chabaka, bains ptolémaïque et romain et parvis du temple d’Amon) ainsi qu’à Ermant, ont livré d’importants ensembles de céramiques dont l’examen permet de nouvelles réflexions sur les productions de la région thébaine au cours de ces périodes de transition.
Traiter de l’identité d’une population par le biais de la céramique implique une étude approfondie qui exploite les modifications perceptibles dans les productions pour décrire les processus d’acculturation ou de contre-acculturation sur un temps long. L’analyse de l’évolution des types morphologiques est mise en parallèle avec les phénomènes d’hellénisation et de romanisation qui marquent profondément l’ensemble de la culture matérielle égyptienne entre le IVe s. av. n. è et le VIIe s. Outre une étude typologique, un examen approfondi des gestes accomplis au cours de l’élaboration des pots permet de détecter tout changement dans le processus de fabrication et conduit à identifier de possibles échanges de techniques dues aux contacts entre potiers grecs, romains et égyptiens.
Ce projet comprend le financement d’un post-doctorat pour une durée de deux ans (01/03/2013-28/02/2015) dont le premier objectif est la réalisation d’une synthèse sur les productions ptolémaïques de la vallée thébaine. Un ouvrage collectif, édité au terme des deux ans, rassemblera les contributions de chercheurs impliqués dans ce projet. La tenue d’une table ronde internationale dédiée à la création d’un système unique de référencement des fabriques des céramiques ptolémaïques en région thébaine est également programmée. En outre, plusieurs articles rendront compte des principales avancées concernant les céramiques romaine et byzantine d’Ermant et de Karnak dans l’attente d’une synthèse à plus grande échelle.
Enfin, une formation aux différentes méthodes et approches des études céramologiques sera proposée aux étudiants et aux inspecteurs du MEA.
Affiche du workshop :
EDIT : Ce programme d’étude des céramiques ptolémaïque de la région thébaine est terminé et a fait l’objet d’une publication dans les Cahiers de la Céramique Egyptienne 10 édités par Romain David, en 2016 :